VERS L’INFINI ET L’AU DE-LA’

Réflexion par Andrea De Vico, prêtre,

en l’occasion de la première soirée Theocourant

correction française: merci à mes amis

 

 

      Traiter de l’“Au-delà” dans un lieu si spécial que la Tour des Sorciers pourrait donner quelques frissons! Mais n’ayez pas peur: ce ne seront que des frissons intellectuels. On abordera le thème non par la peur des choses inconnues ou étranges, mais par la pensée. Cette soirée sera un survol dans l’histoire de la philosophie, le monde du cinéma, de la médecine et de la foi.  

 

      Si vous êtes bien rassurés, alors comme point de départ je vous invite chez Parménide. Cet ancien philosophe a vécu au V siècle a.c. à Elea, près de chez moi en Italie, dans la région de Naples - Salerne. Il est mon voisin, et … je suis fier de lui. Grâce à lui, la “Science de l’Ȇtre” (l’ “Ontologie”) est née en occident. C’est en effet avec lui que pour la première fois on commence à parler de l’Ȇtre et du non-Ȇtre.  

     

      PARMÉNIDE - Sur la Nature (Περί Φύσεως, “Peri Physeos”) 

   

      (Parmenide, Poema sulla natura, a cura di G. Reale e L. Ruggiu, Bompiani, Milano, 2003)    

 

      Parménide, pour expliquer sa vision de l’Ȇtre et le non-Ȇtre, parle d’un voyage qu’il a fait dans l’autre-monde, avec la permission d’une divinité, pour recevoir une révélation. Cela s’est passé quand il était jeune homme. Ce voyage se déroule sur un chemin non battu par les mortels: il traverse l’abysse nocturne et il rejoint les maisons du soleil grâce à un char céleste. L’ascension l’emmène à la demeure d’une Déesse: Dike, la justice: c’est elle qui a permis le voyage et lui offre la révélation de l’Ȇtre. Le voyage de retour ramène le jeune homme dans le monde habituel des vivants: ce fut une expérience bouleversante. Un voyage aller-simple, bien que fluide et facile, aurait été incomplet, inutile et inefficace. Il est facile de descendre dans le monde des morts, on ne peut pas en dire autant du retour! Tous les contes mythiques de la Grèce ancienne parlent de cette difficulté. Il suffit de penser à Ulysse et aux “nostoi” (“retours”) des héros grecs: dix ans pour la guerre à Troie, et dix pour le retour vers la patrie. Le retour est bien plus difficile que la guerre ellemême. Voici quelques passages extrait du Poème:  

 

      “Les cavales qui m’emportent au gré de mes désirs … se sont élancées sur la route de la Divinité. Guides de mon voyage, les vierges filles du Soleil. Dans les moyeux, l’essieu chauffe et jette son cri strident sous le double effort des roues qui tournoient de chaque côté, cédant à l’élan de la course impétueuse. Voici la porte des chemins du jour et de la nuit. La Déesse me reçoit avec bienveillance, prend de sa main ma main droite et m’adresse ces paroles: ‘Enfant, sois le bienvenu; ce n’est pas une mauvaise destinée qui t’a conduit sur cette route éloignée du sentier des hommes; c’est la loi et la justice. I1 faut que tu apprennes toutes choses, et le cœur fidèle de la vérité qui s’impose, et les opinions humaines qui sont en dehors de la vraie certitude. Allons, je vais te dire et tu vas entendre quelles sont les seules voies de recherche ouvertes à l’intelligence; l’une, que l’Ȇtre est, chemin de la certitude; l’autre, que le non-Ȇtre n’est pas, route où tu ne dois aucunement te laisser séduire. Le pensé et l’être sont une même chose”.  

 

      Il est à remarquer que c’est la seule fois dans toute l’histoire de la littérature que cette métaphore est employée: “la porte des chemins du jour et de la nuit”. Chez Parménide, il existe un lieu dans l’univers, où le chemin du jour se rencontre avec celui de la nuit. Une porte sépare les deux chemins. Pourtant, au fil de l’horizon, il est bien difficile de préciser l’instant où le jour cède la place à la nuit. Où est-ce-que la plaine se termine pour laisser la place à la montagne? Où est-ceque le dos de la main s’estompe, pour permettre à la ligne d’horizon de se préciser? Il faudra bien répondre à la question, sinon au lieu d’emprunter le chemin de la vérité, qui mène à la certitude, on va prendre celui du non-Ȇtre, c’est à dire de la séduction. On pourrait se demander lequel de ces  deux chemins suivent les hommes d’aujourd’hui, quel sentiment?  La certitude, ou la séduction? 

 

      Ce thème du voyage dans les demeures ultra-terrestre a été repris d’innombrables fois dans l’histoire de la littérature, du cinéma, du roman, de la bande dessinée, des dessins animés. La Comédie de Dante est l’œuvre la plus célèbre et l’un des plus importants témoignages de la civilisation médiévale. Dante s’imagine un voyage dans le monde de l’Au-delà: il passe par l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Il s’agit de la plus grande allégorie morale jamais construite. L’allégorie est une procédure littéraire qui consiste à rechercher “le sens qui sous-tend” (“ὑπόνοια”, hyponoia)  la matérialité du texte. Les cinémas ce sont des véritables “gisements” d’allégories: “2001, l’Odyssée de l’Espace” , Jupiter et au-delà de l’Infini - “Alien”, dans l’Espace personne ne vous entend crier - “Event horizon”, le vaisseau de l’Au-delà - “Infini”, un enfer dans l’Espace …   

 

    PORPHYRE DE TYR - Le Styx (Στύξ) 

   

      (Porfirio, “Sullo Stige”, di Cristiano Castelletti, Bompiani, 2006)  

 

     Je vous présente ce petit ouvrage de 500 pages d’un auteur contemporain qui y a consacré trente ans d’études: “Porphyre, le Styx”. Porphyre de Tyr, qui a vécu entre 234 et  305/310 après J.C., est l’un des derniers philosophes de l’ère païenne. Il nous a laissé des informations très intéressantes sur l’ “Au-delà des gens antiques. Il faisait l’exégèse d’Homère et de ses deux poèmes: l’Iliade et l’Odyssée, qui avaient été écrit au moins mille ans avant lui.    

 

      Homère, dans plusieurs passages, mentionne le cours d’eau souterrain le plus ancien et le plus profond: le Styx, qui avec la Terre et le Ciel est appelé à assister au serment des dieux. En actualisant la donnée, comme aujourd’hui on prête serment sut la Bible ou la Constitution, les anciens dieux le faisaient sur les eaux du Styx. Comme les dieux se chamaillaient entre eux comme les hommes, en cas de dispute ils jurent au tribunal sur les eaux du Styx, le plus profond des lieux infernaux. Le Styx a le pouvoir de démasquer les parjures et de les punir de manière efficace. Il était le serment le plus terrible que l’on pouvait proférer. 

 

      Le Styx est une allégorie de la civilisation archaïque qui fait du serment l’acte fondateur et régulateur de la société. En fait le parjure, en violant le serment, perturbe l’ordre social, donc la punition du parjure est une sorte de purification de la société: exil, ou mort. La puissance punitive de Styx était inexorable, inflexible, inévitable, effrayante.   

 

      Tracer une carte de géographie infernale à partir des poèmes d’Homère est une tâche complexe, surtout par le fait que le poète s’exprime dans les termes spatiales de l’ “Au-delà” et “Au-dessous”. On pourrait pousser plus loin l’enquȇte que nous sommes en train de faire en précisant que ces catégories et ces lieux ne sont pas des vrais lieux “géographiques”, mais ils correspondent à une “géographie de l’âme”. Tout se passe en nous, et les mots vont nous le montrer. 

Le royaume des morts est appelé, “Hadès” (ᾍδης), il est le lieu obscur par excellence. Son étymologie rapporte à “A-(v)id” = “je ne vois pas”” “je me retrouve en un lieu privé de vision”. Il est aussi appelé “Érèbe” (Ἔρεϐος), direction géographique qui correspond à notre “Occident”, la terre du soleil mourant. Quelle allégresse!.  

 

    Dans le monde d’Homère, la terre est conçue comme une surface plate entouré d’un fleuve qui s’appelle “Ocean”. Au de là de l’Ocean, il y a les “Champs Elysées”, une terre de bonheur destinée aux héros et aux hommes dignes. Là, on a le temps de se donner à l’équitation et aux échec. Dans le degré le plus bas de cet étrange univers il y a le Tartare (Τάρταρος), le lieu le plus profond où logent les dieux qui ont commis des injustices, là où se trouve le démon Styx et le cours d’eau du même nom, le Styx. Le mot “Styx” (“styghestai”) a quelque chose à voir avec la “haine” qu’on éprouve en ces lieux-là. Chez nous, les mots “tristesse” et “stigmatisation”ont ce mot pour origine. 

 

      Les mots sont des fruits de philosophie et psychologie, ce sont des écrins qui renferment une vision du monde. Dans les poèmes d’Homère y a d’autres cours d’eaux infernaux, à différentes couches et fonctions. Le nom du fleuve Achéron (Αχέρων) est tiré de “Ake”, qui est la douleur que les âmes éprouvent avant de le traverser. Le “Cocyte” (Κωκυτός), bras secondaire de l’Achéron, est tiré de “kokuein”, qui se traduit par “pleurer, se lamenter” lors d’un cortège funèbre: un fleuve de larmes qui descendent vers le bas! Un autre fleuve vient enrichir ce beau paysage: le “Pyriphlegethon” (Πυριφλεγέθων), composé de “pyr” (feu) et “fleghestai” (brûler), un fleuve de feu qui évidemment brûle les morts. Ce n’est pas très rassurant! Enfin nous avons les eaux du “Léthé” (Λήθη) (“lointain”) qui mènent les gens à l’oubli. Pour pouvoir effacer tout souvenir de vie terrestre et entrer dans leur royaume définitif, les morts ont besoin de boire cette eau. 

 

      Un peu plus tard que Homère, la “religion orphique” parlera plutôt d’une source d’eau qui provient du lac de “Mnémosyne” (Μνημοσύνη), qui tout au contraire signifie “mémorisation, gardien de conscience”. Cette source est réservée aux initiés de ce culte très particulier, il doivent prononcer un mot de passe pour pouvoir aller plus loin, et au ciel. Un peu plus tard encore, ce n’est pas pour rien que la nouvelle religion chrétienne parlera du Jourdain ou des “eaux du Baptême”. En traversant ces eaux, les chrétiens parviennent au nouveau statut de “fils de Dieu”.  

 

      Dans l’Hadès il y a une très sévère distinction qui s’applique entre les âmes qui sont “de ce côté” et “de l’au de là” de l’Achéron. Les âmes qui ont reçu les honneurs funèbres et une une sépulture digne, ont le droit de passer. Une fois passé le fleuve, les souvenirs et les douleurs de la vie terrestre s’effacent, se désinstallent sans la possibilité faire ni back-up, ni restauration de système. Les âmes deviennent des ombres inconscientes, sans possibilité d’agir, ni réfléchir: disque vide, à jamais! Par contre, aux âmes qui malheureusement n’ont pas encore reçu les honneurs, il est interdit de passer le fleuve. Ces âmes retiennent les souvenirs de la vie qu’elles ont vécu, et elles sont obligés d’errer dans les bois de Perséphone (Περσεφόνη). Elles peuvent même se manifester aux vivants pour informer, déranger ou se venger d’eux. Dans cette situation, les criminels et les mauvais hommes, par le moyen des leurs souvenirs, sont châtiés et tourmentés par les mêmes douleurs qu’ils ont procurés aux autres. En fait, une fois j’ai reçu une information pendant un exorcisme, et ça correspond: “Moi qui n’ai emmené que destruction, douleurs et pleurs, et qui jouissais à cause de cela, à présent je connais les douleurs que, vivant, j’ai causé aux autres”. Je vois qu’il y a une certaine continuité entre le monde païen et chrétien. La différence est dans les eaux du Baptȇme.    

 

      STANLEY KUBRICK - Jupiter and Beyond the Infinite - Jupiter et Au-delà de l’Infini

 

      (Stanley Kubrick, 2001, l’Odyssée de l’Espace (The Space Odyssey), Metro-

Goldwin-Mayer, Warner Bros, Turner Entertainement (1968) )

 

      Le film de Kubrick “2001, l’Odyssée de l’Espace” (1968) est le père absolu de tous les films de science-fiction qui suivront. Il débute … à la Création du monde. Tout de suite après (c’est à dire 4 milliard d’années) des singes initient les premiers stades de la civilisation. Au contact d’un monolithe descendu de l’espace l’intellect s’éveille, les hiérarchies se façonnent, l’autorité est née, l’os est utilisé comme arme plutôt que comme outil. Entre l’os jeté en l’air en signe de pouvoir, et le satellite militaire qui apparaît en fondu enchaîné, quatre millions d’années se sont écoulés. En une seule seconde, le cinéaste nous transporte de la préhistoire profonde à la conquête de l’espace: la faille spatio-temporelle est surprenante, il n’y a rien d’égal dans l’histoire du cinéma.  

 

      Le film de Kubrick a l’ambition d'expliquer le parcours évolutif de l’homme: “Jupiter and Beyond the Infinite” “Jupiter et Au-delà de l’Infini”, une expression qui littéralement (et scientifiquement) n’a pas de sens. À quoi se ressemble, un tel lieu? En fait l’expression nous indique la direction que l’homme est en train se suivre: l’astronaute se retrouve dans un lieu familier, une suite d’hôtel de style Louis XVI, où il se voit vieillir prématurément, sans qu’aucun indice ne lui permette de comprendre ce qui lui arrive. Alité et mourant, il voit apparaître devant lui le même monolithe noir, qu’il va toucher exactement comme les singes qu’on a vu quatre millions d’années avant. Il renaît alors sous la forme d’un foetus entouré d’un globe de lumière, téleporté près de la Terre. Kubrick exprime là une sorte de foi mystique envers une “intelligence évolutive” qui, à partir de l’aube de l’humanité, passe à un stade suivant de l’humanité, désormais capable d’exister et de se déplacer dans l’espace infini. La tonalité religieuse est bien évidente, à travers le Requiem de Ligeti qui se juxtapose à la figure du monolithe. L’idée d’une intelligence évolutive semble contredire le project biblique de la divinisation de l’homme, mais au fond il n’y a vraiment pas grand chose qui puisse opposer l’évolution à la divinisation, un peu comme le dos de la main qui s’estompe pour permettre à la ligne d’horizon de se préciser. 

 

      RAYMOND MOODY - Near death expériences - Expérience de mort imminente 

 

      (Raymond Moody, “La Vie après la vie”, Ed. J’ai lu, 1977)  

 

      Raymond Moody fut le premier docteur à recueillir des données sur les NDE (EMI en français), et il demanda à tous ses collègues de s’en occuper. Ce phénomène se vérifie exceptionnellement dans des sujets qui ont subi un traumatisme physique: arrêt cardiaque, accident grave, intervention chirurgicale … ils ont “vu” la mort, mais ils sont comme “revenus en arrière”. Ils font le rapport d’une rencontre avec une lumière divine, ou des êtres de lumière, après avoir traversé un tunnel obscur. Les “revenants” ont expérimenté un état de paix et d’absence de douleur et une vision panoramique de leur vie: ils ont vu toute leur existence comme dans un film qui dure un instant. Au début, ils n’aiment pas le fait d’avoir été réanimé, et ils en veulent aux médecins. Mais après ils comprennent que ils n’ont pas fini d’achever leur tâche d’amour sur cette terre …  

 

      Que dire de ces expériences-là? De manière sceptique, on pourrait avancer l’hypothèse d’un spasme banal du nerf optique, ou l’effet lointain d’un traumatisme de naissance (le tunnel est le canal de naissance). Mais qu’ont-elles vu ces personnes qui se réveillent du coma? Un ange du Seigneur, un Christ, un Bouddha? Eh bien, les expériences de ce genre-là, d’un côté, sont souvent en contradiction par elles-mêmes, comme les songes que l’on fait la nuit: ils sont bien réels en tant que songes, mais il nous est pratiquement impossible de leur donner une cohérence intime. Ces expériences ne peuvent donc rien apporter d’objectif autour l’existence de Dieu, de l’âme ou de l’“Au-delà”.  

 

      En aucun cas on peut les traiter comme des preuves scientifiques, ou des argumentations théologiques, comme appui des vérités ultimes (mort, jugement, enfer, paradis), même si elles sont rapportées par des personnes équilibrées et dignes de foi. D’un autre côté, ces expériences font partie d’un vécu personnel très important, elles ont une grande valeur humaine, elles constituent un témoignage sincère, à respecter et à considérer. Elles peuvent même être en mesure de susciter un véritable changement positif pour les jours qui restent à vivre: plus d’empathie, plus d’amour envers les autres. Nous devons donc dire “merci” aux personnes qui ont le courage de les raconter. Mais la conversion et la foi ne dépendent pas de cela. Pour un chrétien, la meilleure voie se cache dans la prière et dans l’attente liturgique du retour du Christ.   

 

      Après tout - pourquoi pas? - ce pourrait bien être le nerf optique. On pourrait même mesurer l’intensité de ce spasme et lui attribuer une grandeur, une statistique, mais il nous est aussi facile d’affirmer qu’un constat scientifique n’enlève rien à la valeur humaine de l’expérience. Bien au contraire, la science la rend d’autant plus significative: cela veut dire que la chimie et la matière organique également participerait à l’événement humain? Et mourir, n’est pas naître une deuxième fois? 

 

      Le Magistère de l’Église est très sobre par rapport aux affirmations sur l’Au-delà. Dans quelques très rares intervention officielles, on trouve tout simplement affirmé que l’âme, dès qu’elle a laissé le monde, “mox”, c’est à dire “tout de suite”, “immédiatement”, elle se dirige vers l’enfer ou vers le paradis. Le jugement particulier s’avère tout de suite après la mort, et le destin de chacun est fixé pour toujours, sans possibilité de donner lieu à pénitence. Cette doctrine est affirmée par le Concile de Lyon (1274) (Bulla “Benedictus Dominus” de Benoît XII - 1336) et par le Concile de Bâle-Ferrara-Florence (1431-1439). Ceci dit, le Magistère vise à interdire toute sorte de nécromancie, l’interrogation des morts pour avoir des révélations ou connaissances particulières. 

 

      Toutefois, et encore plus de nos jours, les hommes ont des curiosités malsaines et des profanations impies: ils poussent leurs “recherches” dans des régions que la sagesse divine garde dans le mystère, non par une sorte de pouvoir jaloux, mais par amour prévoyant. Les “séances médiumniques”, variation civilisée du “spiritisme”, donnent lieu à de dangereuses et graves infractions à la limite posée par le Créateur entre le royaume des vivants et celui des morts. Nos curiosités bavardes ont le pouvoir de polluer la sérénité des cieux avec des échos de la terre: elles troublent la paix des uns, elles augmentent le tourment des autres qui sont loins de la lumière divine. De plus, chez les misérables enquêteurs de ce qu’il n’est pas nécessaire d’enquêter, il se produit une confusion et une grave blessure de l’esprit, jusqu’à la perte de la Foi. Il n’y a donc aucun bénéfice intellectuel à retirer auprès d’un “guide spirituel de haut niveau”:  ce n’est qu’un esprit d’en-bas, un trafiquant d’identité qui a “volé” le nom d’un personnage défunt, “posté” sur la planchette comme un adolescent un peu stupide le ferait sur internet (il est facile à un esprit de dire: je suis …) 

 

      Pour un chrétien,  il n’y a que trois choses qui puissent nous relier à nos défunts: la prière, la Foi dans la résurrection (représentée par un lumignon de cire - non électrique) et les belles oeuvres qu’on peut faire pour les honorer. Pour le reste, un peu partout dans le temps, il y a des phénomènes mystiques qui peuvent survenir  avec la “permission” de Dieu, mais cela nous ouvre un autre chapitre. 

 

      Fin

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