GAUDETE ET EXSULTATE Résumé

Tu voudrais lire l'exhortation apostolique du pape François sur la sainteté, mais tu n'as pas le temps de la lire, ou alors tu n'aimes pas lire. Notre équipe a donc décidé de te faire un résumé chapitre par chapitre pour te partager ce texte et t'encourager sur ton chemin vers la sainteté.

Chapitre 1: Appel à la sainteté

Les saints sont non seulement des exemples pour nous, mais aussi des intercesseurs puissants. Il ne faut pas se contenter de se baser sur les grands saints, mais aussi sur les saints de la porte d'à côté, qui peuvent nous inspirer au quotidien. Ce sont tous les gens que nous pouvons croiser, qui inspirés par l'Esprit Saint, accomplissent Sa volontier.

 

Nous sommes tous appelés à la sainteté, mais chacun à sa manière propre, selon le chemin unique que Dieu a tracé pour lui. C'est pour cette raison que les saints peuvent être une source d'inspiration pour nous, mais ne doivent pas devenir des modèles à copier exactement. Cela nous éloignerait de notre vocation particulière.

 

La sainteté peut être trouvée dans les occupations quotidiennes, en faisant tout selon la Volonté de Dieu. Pour cela il faut choisir Dieu sans relâches. La sainteté grandit dans les petits actes d'amour quotidien. Lorsqu'on agit ainsi, on devient des vrais intendants de la Grâce de Dieu.

 

Chaque chrétien a une mission, qui se comprends dans le Christ. Cela consiste souvent à refléter une partie du comportement du Christ, que ce soit sa vie cachée, sa vie communautaire ou sa vie au près des déshérités. Pour pouvoir percevoir sa propre mission, il faut écouter l'Esprit Saint dans la prière et dans les signes qu'Il nous donne dans le quotidien. Cette mission le Seigneur peut l'accomplir au milieu de nos faiblesses.

 

Il ne faut pas mépriser l'action, car elle aide à construire le Royaume de Dieu, si elle est faite en adéquation avec la mission, et pas par orgueil, envie de paraître ou de dominer. C'est aussi important de prendre des moments de prière et de silence dans ce monde dominé par le divertissement vide de sens.

 

Il ne faut pas avoir peur de la sainteté. Elle rend heureux, fort et vivant. Lorsqu'on grandit en sainteté, on devient également plus fécond pour le monde. 


Chapitre 2: Deux ennemis subtils de la sainteté

Il existe deux falsifications de la sainteté qui sont apparues au début du christianisme et sont toujours d'actualité: le gnosticisme et le pélagianisme.

 

Le gnosticisme:

Le gnosticisme est une foi subjective, qui repose seulement sur une expérience donnée ou une série de raisonnement. Dieu est alors limité dans notre propre raison ou nos sentiments. C'est par exemple penser que la perfection ne se mesure pas par la charité, mais par la capacité a comprendre les doctrines. C'est une superficialité de la foi, qui ne remue pas la profondeur de la pensée. Il est bon d'utiliser la raison pour réfléchir sur l'Evangile, mais il ne faut pas réduire les enseignements du Christ à une logique froide. On ne peut pas comprendre Dieu totalement, car Il nous dépasse infiniment. La logique du gnosticisme finit aussi par rejeté le fait que Dieu est présent dans la vie de chaque personne, indépendamment  de sa manière de vivre.

 

La raison a ses limites, nos connaissances ne peuvent pas nous permettre de réguler strictement la vie des autres. D'ailleurs dans l'Eglise, diverses manières d'interpréter différents aspects de la doctrines et de la vie chrétienne cohabitent. Cette variété nous permet de mieux expliquer la Parole. Il faut faire attention a la confusion entre connaissance et sainteté. La connaissance doit être au service de l'Amour de Dieu, et pas un outils pour se sentir supérieur aux autres fidèles.

 

Le pélagianisme:

Le pélagianisme est de voir dans la volonté le critère de la sainteté. Quant les gens qui ont cette mentalité disent que tout est possible avec la Grâce, ils pensent que tout est possible a la volonté humaine, et que la Grâce vient se rajouter par dessus. En niant ainsi leurs limites, les Hommes empêchent la Grâce d'agir pleinement en eux, et  les poussent à rejeter le caractère progressif de la Grâce, ce qui peux La nier et La bloquer. Pour devenir parfait comme Dieu le souhaite, il faut vivre humblement dans Sa présence, et ainsi connaître Sa volonté et se laisser modeler par Sa main.

 

L'Eglise affirme que nous ne somme pas justifiés par nos œuvres et nos efforts, mais par la Grâce du  Seigneur. La Grâce ne peut pas être méritée, vu que la différence entre ce don et ce que nous pouvons donner est infini.  La Grâce est un don gratuit, même si notre coopération est importante pour la croissance spirituelle. C'est la raison pour laquelle il faut vivre dans une joyeuse gratitude face à ce don immense. Il faut également reconnaitre tous nos talents naturels ainsi que notre existence comme des dons. Il faut s'offrir à Dieu avec ses capacités, pour qu'Il puisse faire grandir Son don gratuit en nous.

 

 

Il existe une tentation d'essayer de se justifier par ses propres forces. Cela mène à une autosatisfaction élitiste et égocentrique. Les symptômes sont souvent: : l’obsession pour la loi, la fascination de pouvoir montrer des conquêtes sociales et politiques, l’ostentation dans le soin de la liturgie, de la doctrine et du prestige de l’Église, la vaine gloire liée à la gestion d’affaires pratiques, l’enthousiasme pour les dynamiques d’autonomie et de réalisation autoréférentielle. Cela mène à transformer la vie de l'Eglise en musée, et à perdre la simplicité et la saveur de l'Evangile. 

 

 

Il y a une hiérarchie des vertus: les plus importantes sont les vertus théologales qui ont Dieu pour objet et cause. La charité se trouve au centre de ces dernières. Par la charité, le Seigneur nous permet de voir deux visages qui se confondent, celui du frère et celui de Dieu, car le visage de Dieu est reflété dans celui du frère. 

 

 


Chapitre 3: A la lumière du Maître

 

 Les béatitudes sont la carte d'identité du chrétien. Dans les béatitudes, bienheureux peut être remplacé par saint, car qui vit selon la Parole de Dieu trouve le vrai bonheur. Pour pouvoir les vivre, il faut que l'Esprit Sait nous libère de la faiblesse de l'égoïsme, du confort et de l'orgueil. 

 

Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.

La sécurité de notre vie ne doit pas se trouver dans les richesses matérielles, mais dans le Seigneur. Si l'on se repose trop sur l'argent, on ne laisse pas assez de place à Dieu. Il faudrait aussi vivre dans la sainte indifférence proposée par Saint Ignace de Loyola, qui consiste à se rendre indifférent aux choses créées. Nous sommes aussi invités à vivre une existence dépouillée, pour partager la vie des pauvres, des Apôtres et de Jésus.

 

Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

Il faut regarder les défauts des autres avec tendresse et douceur, en évitant de se sentir meilleur qu'eux. La douceur est un fruit de l'Esprit Saint. Il faut toujours parler aux autres avec douceur, même si c'est pour les corriger ou défendre sa foi. La douceur est également l'expression de celui qui place sa confiance seulement en Dieu. 

 

Heureux les affligés, car ils seront consolés.

Le monde préfère ignorer les situations douloureuses et les dissimuler. Celui qui accepte de se laisser transpercer par la douleur et pleur dans son cœur, se laisse consoler par Jésus. Il trouve alors la force de partager la souffrance des autres, de voir l'autre comme la chaire de sa chaire et de s'approcher de lui. 

 

Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.

Pour que la justice devienne réalité, il faut que l'on commence par être juste dans nos propres décisions, puis chercher la justice pour les pauvres et les faibles. 

 

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

La miséricorde est composée de deux aspects. Le premier est donner, aider et servir, le second est pardonner et comprendre. Il faut nous voir comme une armée de gens pardonnés, qui devons pardonner à notre tours.

 

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

Le cœur est la chose la plus importante. Le don de soi est important, mais il faut qu'il vienne du cœur. Le cœur est pur quand il aime Dieu et le prochain. Et dans ce cas là, il peut voir Dieu.

 

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Quand on parle de paix, il faut bien sûr penser à la guerre, mais aussi à tous les actes que l'on peut faire qui sont contre la paix, comme dire des ragots. Le chrétien doit rechercher l'union avec tous. Cette union n'est pas à faire seulement avec ceux qui nous ressemblent, mais aussi et surtout ceux avec qui c'est le plus compliqué (personnes difficiles, qui réclament de l'attention, qui ont d'autres intérêts,...)

 

Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.

Le chemin de Dieu va à contrecourant de la société, ce qui fait de nous des personnes qui dérangent. Il ne faut pas s'attendre à ce que toutes les personnes autour de nous nous soient favorables. Ces souffrances qui nous guettent quand nous choisissons de suivre le Christ, sont pour nous des sources de maturation et de sanctification. Mais dans persécutions, il ne faut pas compter celles que nous provoquons en traitant mal les autres. 

 

 

Etre saint, ce n'est pas quelque chose de désincarné, ce n'est pas une prétendue extase. La sainteté est de reconnaître le cœur même du Christ dans les pauvres et les souffrants. Les chrétiens doivent vivre dans une saine et permanente insatisfaction, face à la souffrance présente dans le monde. Nous devons rechercher un changement social. 

 

Les idéologies conduisent à deux erreurs principales: séparer les exigences de l'Evangile d'avec sa relation personnelle avec le Seigneur. Cela transformerait le christianisme en une simple ONG. La seconde serait de de suspecter l'engagement social des autres, en le considérant comme quelque chose de mondain ou le relativiser comme quelque chose pas nécessaire. On ne peut pas envisager une idéal de sainteté qui ne prends pas compte des injustices de monde. Pour savoir si notre prière est authentique, il faut voir si elle transforme notre vie à la lumière de la miséricorde. Celui qui veut devenir saint, doit se consacrer à essayer de vivre les œuvres de miséricorde.


Chapitre 4: Quelques caractéristiques de la sainteté dans le monde actuel